Le Maire de La Martre souhaite s’adresser à ses habitants et aux visiteurs de la commune.
Le village de La Martre comptait 372 habitants au XIXème siècle, la vie y était difficile, le climat rude et les récoltes maigres, on y vivait en autarcie, les seules distractions étaient les veillées autour de la cheminée entre voisins, les hommes se retrouvaient le dimanche au cercle et y organisaient entre eux des banquets pour les fêtes. Au siècle dernier le Conseil Municipal vendit la forêt de Brouis pour agrandir et rehausser l’église paroissiale. Cette église, qui vient d’être entièrement restaurée, abrite plusieurs tableaux inscrits à l’inventaire des monuments historiques et notamment un tableau de Notre-Dame du Rosaire attribué à Seyes en parfait état de conservation. On peut admirer dans l’église, le maître-hôtel baroque, une vierge en glaive en bois du XVème siècle et une belle exposition d’habits de culte.
A trois kilomètre du village, au Pont de Madame, se trouvait jusque dans les années 1920, une scierie qui employait une quarantaine de personnes, en se promenant on peut encore voir les canaux et des squelettes de machines rouillés. En continuant le long de la rivière en direction du Plan d’Anelle, le Château-Rima domine majestueux la plaine, il abrita jusqu’à ces dernières années des colonies de vacances.
Au détour du chemin on découvre le hameau du Plan d’Anelle comme un îlot dans un océan de verdure, les maisons sont groupées. Au XIXème siècle une centaine de personnes vivaient là, le hameau avait son four banal, son curé, son église et son école. Son importance peut se constater dans la richesse de sa petite chapelle construite au XVIIème siècle de type roman au chœur décoré de caissons et de panneaux de faux marbres avec un maître-hôtel à décors très coloré.
Perdu dans la forêt, le hameau de Mauvasque, aujourd’hui abandonné, quelques pans de murs, c’est tout ce qu’il reste, pendant la terreur les prêtres réfractaires se cachèrent dans ces gorges sauvages. Les habitants firent à leurs seigneurs un procès avant la révolution pour récupérer le Defens de Mauvasque. Ce procès très riche en renseignements sur la vie de l’époque se termina après la révolution et donna raison aux demandeurs.
Je terminerai cette promenade à travers la commune par le Château de Taulane, très belle propriété transformée en parcours de golf et en hôtel, le château a été restauré dans le respect de l’architecture de l’époque, dans la cour d’honneur on se prend à rêver des fastes d’antan.
Je souhaite que nous puissions un jour en écrire l’histoire de notre village afin de témoigner ce passé pour les générations futures.
Madame Raymonde CARLETTI